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Protéger pour entreprendre
Une légende amérindienne au service du management 4.0
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient impuissants le désastre et n'avaient qu'une envie : se cacher.
Seul un petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ! Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?! »Le colibri répondit alors : « Je sais, mais je fais ma part. »
La légende raconte que le tatou suivit le colibri puis que bientôt chaque animal se sentit concerné, que chacun à sa manière fit sa part et que la forêt fut sauvée.

  • Que nous enseigne cette légende ?
Elle nous enseigne que l’individualité est une faiblesse alors que le collectif est une force.

  • Quel lien avec l’entreprise ?
L’entreprise est en mutation, les systèmes de management craquent, ils ont besoin non plus de structure mais de plus en plus de coopération, d'adhésion, c’est-à-dire de la contribution de chacun, en fonction de son rôle, à un résultat collectif… Faire sa part, comme le colibri !

Aujourd’hui – et plus encore demain – les équipes sont et seront élargies, composées de métiers différents, de professionnels aux statuts divers, de profils variés, qui travaillent dans des lieux distants, de façon asynchrone… Et la coopération est et sera d’autant plus essentielle pour réussir.

  • La coopération nécessite que chacun soit au clair avec son rôle et ses responsabilités
Afin d’agir avec intelligence et agilité au-delà du simple respect des règles et de l’application stricte des consignes.
De même, comprendre les rôles et responsabilités des autres permet d’articuler sa propre contribution à un ensemble plus vaste. Cela participe à l’intelligence collective, indispensable à la gestion de la complexité omniprésente dans l’entreprise d’aujourd’hui.

« Faire sa part », c’est être centré sur le résultat


Une évidence me direz-vous ! Oui mais cela signifie de ne pas confondre les moyens (faire des réunions) et le résultat visé (construire une solution adaptée), lutter contre l’agitation rassurante, garder le cap dans les urgences et les aléas quotidiens, adopter et conserver une vision macro, donc prendre du recul tout en agissant…

« Faire sa part », c’est aussi jouer collectif
...

En dépassant les jeux individuels, en remplaçant le pouvoir des et sur les personnes par le pouvoir de faire avancer les dossiers, de confronter les points de vue avec bienveillance, en sachant poser les exigences de son métier dans le respect des autres métiers, en assumant sa part de responsabilité…
Alors que l’action du colibri est simple en apparence ! Contrairement à ce que croit le toucan de la légende, aucune contribution n’est dérisoire car non seulement elle est utile au résultat mais aussi car elle est porteuse de sens pour la personne qui la réalise. Le sens qu’elle y trouve, ce qui lui permet de rester engagée dans la durée.

Trop souvent, on souhaite « donner du sens », « faire adhérer au sens », « faire partager le sens » et l'on déploie beaucoup d’énergie dans une démarche très push, avec des résultats incertains.
La clé réside dans ce que l’autre trouve « son sens » dans un projet et que la conjugaison des sens individuels fasse l’engagement collectif.

Soyons tous des colibris, apportons notre contribution en fonction de notre rôle, avec autonomie et en interdépendance avec les autres qui concourent également à la réussite collective...des systèmes et donc de l'entreprise...